Un événement récent vient de bouleverser votre vie. La crise de la cinquantaine ou une perte de sens vous amène à vous questionner sur vos origines. Vous venez d’ouvrir une page Internet et avez tapé : « comment débuter sa généalogie ? »
Alors, sachez que vous êtes au bon endroit. Je vais vous aider à débuter votre généalogie de la manière la plus simple qui soit.
Les bases pour débuter sa généalogie
1 – Interroger sa propre famille. Et recueillir toutes les informations utiles (dates de naissance, de décès, de mariage). Noter aussi les différents lieux habités, cela orientera vos recherches plus efficacement.
2 – Demander des copies des livrets de famille de ses parents, ou grands-parents lorsque c’est possible. Cela vous fera gagner beaucoup de temps. Si ceux-ci ne sont pas disponibles, passer à l’étape 3.
3 – Demander les actes de décès en mairie où aux archives départementales de vos grands-parents, même si vous connaissez déjà les dates de décès. Car ils peuvent vous révéler des choses qui ne sont pas marquées sur les livrets de famille. Par exemple un remariage ou autre.
5 – Maintenant que vous avez l’acte de décès, il faut demander l’acte de naissance de votre aïeul. Les informations de naissance sont normalement inscrites sur l’acte de décès. Si celui-ci a été correctement mis à jour, il vous indiquera en marge la date et le lieu de mariage de votre aïeul.
6 – Sur cet acte de naissance, vous trouverez les noms, prénoms, l’âge et le lieu d’habitation des parents de votre aïeul. Tout comme les actes de décès et de mariage, ceux-ci peuvent être demandés en mairie ou aux archives départementales.
7 – Les photos de famille : elles sont un vrai trésor caché. Elles permettent de savoir à quoi ressemblaient nos ancêtres. Et comme je l’ai déjà expliqué dans un article précédent, elles donnent des indices sur la classe sociale, un lieu, les personnes proches… Ça y est, vous êtes partis dans cette formidable aventure de la généalogie. Il vous suffira alors de remonter le temps, et de vous laisser guider par les infos trouvées sur les différents actes en votre possession.
Important:
Pour toutes les recherches d’état civil datées de moins de 100 ans, il faut s’adresser en mairie. Et pour toutes recherches concernant des actes d’état civil de plus de 100 ans, il faudra consulter les Archives départementales. Tout en sachant qu’en mairie, seuls les actes de décès sont communicables sans condition. Les actes de naissance et de mariage ne peuvent être demandés que par la personne concernée ou ses descendants.
Comment faire si je n’ai pas toutes ces infos ?
- Il faut soit aller en mairie, ou consulter en ligne les tables décennales sur le site des archives municipales (où se déplacer si elles ne sont pas en ligne).
- Vous êtes sûr du lieu de naissance de votre aïeul, mais vous ne trouvez pas son acte de naissance dans les registres. Pas de panique, il est possible que votre aïeul soit inscrit sous le nom de sa propre mère. Si vous n’avez pas cette info, il vous faudra explorer les registres méticuleusement aux alentours des dates en votre possession.
- Il est fort possible qu’un enfant ne soit pas né dans la commune où habitaient ses parents. Il faut alors rechercher les actes dans les communes aux alentours.
Autres archives élémentaires à explorer
Vous savez que vos aïeux ont vécu dans une ville, mais ne connaissez pas leurs communes d’origines. Un outil peut vous aider, ce sont les fichiers de recensements. Pour les villes de taille moyenne, les recherches peuvent être fastidieuses, mais intéressantes. Les recensements donneront la composition du foyer, l’âge des résidents, ainsi que les communes de naissance. Parfois, certaines de ces informations sont erronées, mais restent essentielles dans une recherche généalogique. Un autre outil, très intéressant est le registre de matricule militaire. Celui-ci vous renseignera sur les parents de l’appelé, ainsi que sur ses différents lieux d’habitations. Aussi, vous pourrez connaître tout son parcours militaire, qui n’est pas à négliger si votre aïeul a vécu différentes guerres. À ce titre je vous renvoie vers mon précédent article, qui décrit l’influence que peut avoir le passé militaire de son grand-père sur les deux générations suivantes.
Il y a bien sûr plein d’autres documents d’archives à exploiter, mais je vous ai présenté ceux qui sont fondamentaux à mes yeux pour bien débuter sa généalogie.
Les sites incontournables pour débuter :
- Geneanet.org: base de données très riche et collaboratives. La partie gratuite est déjà très riche en informations.
- Les Archives départementales
- Service de demande d’actes d’Etat Civil : surtout ne jamais payer pour obtenir ces actes car c’est un service gratuit. Vous avez toujours la possibilité d’écrire par courrier aux mairies. Eviter d’indiquer que c’est pour des recherches généalogiques, sinon certains employés de mairie ne font pas beaucoup d’effort pour vous répondre.
- D’autres sites utiles : Filae, Geneawiki, Family Search parmi tant d’autres.
Pour conclure:
Vous l’aurez compris débuter ses recherches généalogiques peut paraître compliqué, mais avec un peu de méthode et en respectant les règles de base citées ci-dessus, vous aurez déjà bien avancé. Il faut aussi adopter un peu de rigueur, sinon vous allez faire comme moi et avoir plein de bout de papiers dispersés.
Un bloc-notes et un stylo sont les seuls frais que vous aurez au départ. Beaucoup de données se trouvent gratuitement sur Internet, mais aussi dans vos papiers de famille.
C’est en faisant ce travail minutieux que vous pourrez alors comprendre les enjeux des héritages transgénérationnel sur quatre ou cinq générations. Comme par exemple un arrière-grand-père qui a été amputé d’une jambe pendant la Première Guerre mondiale, et son arrière-petit-fils qui est devenu orthopédiste, sans jamais avoir eu connaissance de cet héritage familial. Coïncidence ou loyauté familiale ?
Vous l’aurez compris c’est cet aspect de transmission, de lien et d’appartenance à ma propre famille qui me passionne. Des coïncidences semblables, des situations qui semblent se répéter plusieurs fois, j’en ai repéré pas mal dans mon propre arbre généalogique. Et plus j’en trouve plus j’en cherche. C’est un véritable cercle vertueux.